A Brasilia, nous avons eu un accueil enthousiaste par Telma Marques et Rosimere Teles, que nous connaissions, car elles ont participé à l’échange en Indonésie, de Nara, de COIAB (base de la COICA) et bien sûr de Sonia Guajajara, l’un des leaders de APIB que nous connaissions déjà.
À plusieurs reprises les dirigeants de APIB ont répété leur joie de voir la première délégation d’ autochtones d’autres pays dans l’événement le plus important pour le mouvement autochtone du Brésil (organisé depuis 14 ans); Ils ont insisté sur le fait que pour eux l’incidence à l’échelle mondiale est très importante, car leur gouvernement tente de donner une image très positive de son travail avec les peuples autochtones à l’étranger, alors qu’en fait, il met en œuvre une politique systématique de retrait sur les droits déjà acquis , ce qui ralentit notamment tous les processus de certification en cours. D’où l’un des principaux messages de l’événement: « Demarcaçao Ja! » («Délimitation maintenant!»).
Il y a des similitudes importantes du contexte brésilien avec les situations dans les pays des délégués, avec les progrès des méga-projets, l’exploitation minière, «l’agro-business» et la criminalisation et assassinat des dirigeants autochtones. Cette situation a augmenté ces dernières années, menaçant les droits existants des communautés autochtones et quilombo, mais aussi ceux des travailleurs, ce qui explique la grève générale du vendredi 28 était une (à laquelle l’ APIB s’est jointe).
Pour cette raison, le campement Terre Libre étit le plus grand de son histoire, avec plus de 4000 participants pendant 5 jours dans la capitale, où les pouvoirs qui les concernent (exécutif, législatif et judiciaire) sont réunis.
Au cours de cette réunion, ainsi que des ateliers combinés avec des espaces de témoignage, APIB a organisé deux marches, auxquelles la délégation a participé . La première, en particulier, a eu un moment de confrontation avec la police qui garde le Congrès, et a donc eu une importante couverture médiatique.
La délégation a eu différents moments de dialogue, ainsi que des moments pour s’adresser à la foule, montrant leur solidarité; la délégation a également préparé et remis une invitation à APIB afin que celle ci rejoigne une action commune de plaidoyer à l’échelle mondiale sur les quatre points d’accord (reconnaissance des droits fonciers, processus de consultation préalable, libre et informée, la mise en œuvre des fonds territoriaux et l’arrêt de criminalisation des dirigeants).
La délégation a également participé à la présentation de vidéos de Handcrafted Films sur l’Indonésie, le Pérou et le Panama jeudi 27 au soir, en ajoutant leur témoignage aux images.
Enfin, la délégation a eu une réunion de travail avec APIB où les futures activités communes ont été prévues.
Merci à Maria Paula Fernandes de Uma Gota no Oceano, dont le soutien enthousiaste a rendu possible d’organiser cet échange.