Sommet des femmes indigènes amazoniennes : un appel pour la Terre

Tena, Colombie – La Maison de la pensée de l’Organisation des Peuples Indigènes de l’Amazonie colombienne (OPIAC) est devenue la grande maison de centaines de femmes autochtones, venues de leurs villages situés le long des 6 992 km du bassin amazonien, pour partager leurs expériences et élaborer leur propre programme de plaidoyer lors du premier sommet des femmes autochtones du bassin amazonien.

La forêt amazonienne joue un rôle essentiel dans la régulation du climat mondial, et ces femmes constituent la première ligne de défense territoriale contre l’extraction pétrolière, l’exploitation minière, l’abattage illégal, le trafic de drogue et l’invasion  aveugle du secteur privé et des propres gouvernements nationaux.

Les représentantes du sommet vivent en Amazonie, la forêt est leur maison, la source de leur nourriture et leur pharmacie, leurs vies sont étroitement liées aux cycles naturels, à la terre, à la pluie et au climat ; c’est pourquoi leurs peuples ont été capables de résister à l’harcèlement constant, protégeant la plus grande forêt de la planète. Á travers leur travail de gardiennes de la forêt, de guérisseuses, d’herboristes, d’enseignantes, d’artistes et de conférencières, les femmes indigènes de l’Amazonie protègent un patrimoine naturel et culturel dont l’ensemble de l’humanité bénéficie.

Organisé par la Coordination de la Femme et la Famille de la Coordination des Organisations Indigènes du Bassin Amazonien (COICA), l’événement a réuni plus de 170 femmes leaders du 8 au 12 octobre pour analyser en profondeur les questions qui touchent les coordinations nationales de l’Equateur, du Brésil, de la Colombie, du Pérou, du Venezuela, du Suriname, de la Bolivie, de la Guyane anglaise et de la Guyane française.

Fany Kuiru, coordinatrice de l’OPIAC pour les femmes et la famille et hôte du sommet en Colombie, ouvre l’événement.

Ateliers et dialogues : les participantes au sommet ont échangé leurs expériences et leurs connaissances au cours des quatre jours d’activités.

Les femmes ont abordé les questions liées à la conservation de leurs territoires, notamment leur exclusion totale de l’accès direct aux fonds internationaux pour le climat, qui sont exploités par les gouvernements et les entreprises privées, mais n’arrivent pas dans les communautés.

L’un des mandats du Sommet est de rechercher la parité dans la participation des femmes à tous les espaces de décision aux niveaux organisationnel, local, national et régional. Le mandat complet est disponible ici et sur le site web du sommet https://mujeres.coicamazonia.org/.

Des déléguées de l’Alliance Globale des Communautés Territoriales ont participé au sommet.

L’Alliance Globale des Communautés Territoriales, dont la COICA est membre, a eu l’occasion de participer à cet événement avec une délégation qui comprenait également la participation de deux de ses autres organisations membres : l’Articulation des Peuples Autochtones du Brésil (APIB) et l’Alliance Méso-Américaine des Peuples et des Forêts (AMPB). En raison des restrictions de voyage imposées par la pandémie, la participation des femmes de l’Alliance des Peuples Indigènes de l’Archipel d’Indonésie (AMAN)  n’a pas été possible à cette occasion.

Les déléguées du Brésil, Sonia Guajajara et Celia Xakriabá, et de la Méso-Amérique, Florita Martínez et Arlen Ortíz, ont échangé avec des femmes leaders des neuf pays amazoniens et ont pris part à des activités, des ateliers et des dialogues visant à unifier un front commun pour la protection des droits des femmes autochtones, leur inclusion dans le processus globaux de prise de décision et la mobilisation de fonds climatiques vers les communautés de la forêt amazonienne.

L’événement a été organisé par la COICA et l’OPIAC, avec la participation de femmes leaders des 9 pays amazoniens qui constituent la base de la COICA :

Cet article a été publié à l’origine sur le site de L’Alliance Globale des Communautés Territoriales : https://alianzaglobal.me/cumbre-mujeres-indigenas-la-cuenca-amazonica/

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